Nov 21, 2024

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Operations Geometriques


Introduction

Présentation des programmes

Le but de ces TPs est de voir comment le calcul matriciel d'une part, et les nombres complexes d'autres part, permettent de réaliser des animations 2D.

Récupérer les deux fichiers suivants :

On leur donnera des extensions .py. Exécutez le petit programme geometrieComplexe.py, puis étudiez les deux programmes. On remarquera que point.py contient des méthodes permettant la translation et la rotation d'un point, en utilisant les définitions complexes de ces transformations. Le programme geometrieComplexe.py, quant à lui, gère l'interface.

Travaux pratiques

  1. Complétez le programme point.py, pour qu'il gère d'autres transformations géométriques. On pourra penser aux symétries d'axes (Ox) et (Oy), à la symétrie centrale et à l'homothétie de centre et de rapport donné. On pourra aussi penser aux similitudes directes et indirectes, et à l'inversion.
  2. Utilisez la classe point, par exemple :
    • Complétez la roue, en faire un vélo.
    • Imaginez que votre vélo roule au bord de l'eau : en faire une symétrie dans la moitié inférieure de l'écran.
    • Ajouter des boutons pour faire grossir la roue, ou la voir diminuer de taille.
    • Mettre un mur à chaque extrémité de la pente, et faire en sorte que la roue reparte dans l'autre sens, quand elle rencontre le mur. Cela se passera quand la distance entre le centre de la roue et le mur atteindra le rayon de la roue (utiliser la distance d'un point à une droite.
  3. Refaire tout le travail ci-dessus, mais en utilisant des matrices plutôt que les complexes.

Application : le système solaire

Source : Le calcul, l'Imprévu, d'Ivar Ekeland.

Aristarque de Samos (320-250 av. J.C.)

Présentation

Commencerez par vous documenter sur ce grand savant de l'antiquité, par exemple en consultant les sites suivants : ZoneScience, Observatoire de Paris, ChronoMath, www.astronomes.com, Site de la Nasa. On trouvera aussi une belle démonstration ici.

Travaux pratiques

Réaliser le système solaire tel que l'imaginait Aristarque de Samos. On recherchera quelles étaient les planètes connues à l'époque. On pourra utiliser les distances actuelles entre le soleil et les planètes.

Discussion

Le soleil est donc au centre du monde, les planètes décrivant autour de lui des orbites circulaires, parcourues d'un mouvement uniforme. C'est là une conception étonnamment moderne, exigeant notamment que la Terre soit ronde et tourne sur elle-même.

Les cercles constituent d'excellentes approximations des orbites képlériennes : de toutes les planètes connues à l'époque, Mars a l'orbite elliptique la plus applatie, et la différence entre le petit axe et le grand axe n'est que de 0,5%.

Il ne faut cependant pas placer le soleil au centre de l'orbite : l'écart, avec les foyers képlériens, atteint 9% du grand axe. Et, surtout, le mouvement n'est pas uniforme sur l'orbite : la planète va d'autant plus vite qu'elle est proche du soleil.

Le cumul de toutes ces erreurs aboutit à situer Mars, à certaines époques, à 15° de sa position réelle. Cet écart entre la théorie et l'expérience étant trop grand, d'autres constructions, ont été proposées, pour serrer de plus près les données d'observation. Tel est le cas du système de Ptolémée.

Ptolémée (100-170 ap. J.-C.)

Présentation

Le système solaire selon Ptolémée est pleinement défini à l'aide des trois points suivants :

L'épicycle
Il s'agit d'un petit cercle, dont le centre se déplace uniformément sur un grand cercle fixe. Si un point se déplace uniformément sur le petit cercle, son mouvement, vu d'un point fixe, aura les mêmes alternances d'accélération et de décélération, voire de rétrogradation, que les planètes vues de la Terre.
L'équant
Imaginons un cercle fixe et un point intérieur, décalé du centre : ce sera le point équant. Imaginons un mouvement sur le cercle, uniforme non par rapport au centre, mais à l'équant. C'est-à-dire que la vitesse angulaire, mesurée du point équant, est constante. Alors le point mobile n'aura pas une vitesse constante sur le cercle : il accélérera en se rapprochant de l'équant, ralentira en s'en éloignant, comme les planètes sur leur orbite.
L'excentrique
La Terre n'est pas forcément placée au centre du système. Ptolémée lui attribue une position symétrique de celle du point équant dans chaque orbite planétaire, approchant ainsi inconsciemment les deux foyers de l'orbite képlérienne.

Travaux pratiques

Ces questions peuvent se révéler délicates à mettre en pratique, au moins pour les derniers items. Si vous êtes bloqués, passez au système de Kepler.

  1. Représenter un petit cercle (centre O'), dont le centre tourne uniformément autour d'un grand cercle (centre O).
  2. Placer une planète sur ce petit cercle. Cette dernière tournera uniformément autour ce son centre : on a donc construit un épicycle.
  3. Ajouter la notion de point équant : le centre du petit cercle ne se déplace pas uniformément par rapport au centre du grand cercle, mais possède une vitesse angulaire constante vue d'un point particulier, appelé équant.
  4. Considérer une première planète, mettons Vénus, et faites-la tourner comme ci-dessus. OO' correspondra à la distance Terre-Vénus, et la Terre sera placée au symétrique du point équant.
  5. Faire de même avec les autres planètes connues à l'époque.

Discussion

Avec ce système, les erreurs sont de l'ordre de quelques degrés. Ptolémée réussit donc, par ces artifices, à coller aux observations, tout en conservant la vision idéalisée d'un monde aux trajectoires circulaires uniformes.

Ce système était toujours enseigné du temps de Kepler, même si Copernic avait, peu de temps auparavant, remis l'héliocentrisme d'Aristarque au goût du jour.

Kepler (1571 - 1630)

Présentation

Kepler a établi, entre 1605 et 1618, ses trois lois, qui sont :

  1. Les orbites planétaires sont des ellipses dont le soleil occupe l'un des foyers.
  2. Le segment immatériel reliant le soleil à la planète décrit des aires égales en des temps égaux : c'est la loi des aires.
  3. Si l'on prend deux planètes, de périodes T et T', et de grand axe a et a', alors

$\frac{T^2}{a^3} = \frac{{T'}^2}{{a'}^3}

La première loi donne la forme des orbites. La deuxième détermine les vitesses le long de la trajectoire : la planète accélère quand elle se rapproche du Soleil, ralentit quand elle s'en éloigne. La troisième relie ces vitesses aux dimensions de l'orbite : plus elles sont éloignées, plus elles tournent lentement.

Si on adjoint aux trois lois de Kepler le fait que les orbites des neuf planètes sont situées pratiquement dans un même plan, on obtient une description complète des mouvements planétaires.

Travaux pratiques

Réalisez le système solaire, tel que le décrit Kepler.

Discussion

Selon Ivar Ekeland : « On peut dire sans exagération que c'est la plus grande découverte scientifique de tous les temps. Kepler apporte une réponse complète à des questions qui ont mobilisé depuis des siècles les meilleurs esprits de l'humanité. »

1400 ans ont donc été nécessaires pour que les ellipses képlériennes et la loi des aires chassent du ciel les mouvements circulaires uniformes.

Il faudra attendre encore un siècle, et la mécanique newtonienne, pour que tous les astronomes soient képlériens.

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