Cette loi est ainsi nommée en l’honneur de la famille Bernoulli. C’est une famille de mathématiciens Suisses, à qui l’on doit les premiers travaux vraiment profonds en théorie des probabilités.
Ils furent par exemple les premiers à faire une étude sérieuse du jeu du Pile ou face, sous l’angle probabiliste.
La loi de Bernoulli est la plus simple des lois de probabilité discrètes. On l’utilise pour matérialiser le lancer d’une pièce de monnaie.
Elle modélise les expériences aléatoires pour lesquelles il n’y a que deux issues possibles (gagner ou perdre).
Ces deux issues n’ont pas forcément la même probabilité, mais l’on a obligatoirement : P(gagner)+P(perdre)=1.
À vrai dire, une loi de Bernoulli est pleinement définie à partir de la valeur de $p$=P(gagner)
On parle alors de loi de Bernoulli de paramètre $p$, que l’on note $b(p)$.
Toute expérience aléatoire n’ayant que deux issues possibles peut être modélisée par une loi de Bernoulli.
Soit X une variable aléatoire suivant une loi $b(p)$ :
Alors son espérance mathématique est $E(X) = p$, et sa variance $V (X) = p(1-p)$.
Cette loi est rarement utilisée en tant que telle : les situations auxquelles on a affaire sont généralement plus compliquées.
C’est, par contre, une composante fondamentale de lois de probabilités plus complexes.
Elle intervient, par exemple, chez la loi binomiale, la loi géométrique, ou la loi uniforme sur tout un intervalle.