Imagemagick permet de :
La ligne suivante permet de convertir une image .gif en image .png :
mogrify -format png image.gif
ou encore
convert image.gif image.png
À noter que l'opération n'écrase pas l'image d'origine. Il est possible de réaliser la même opération par lots :
mogrify -format png *.jpg
Dans ce cas, ImageMagick va convertir chaque image .jpg en .png tout en conservant le nom de base.
Pour en obtenir la liste complète (noms + codes RGB), entrez simplement la commande :
identify -list color
Un autre usage courant consiste à redimensionner une image, grâce à l'option -resize. Vous pouvez alors spécifier un redimensionnement en pourcentage (-resize 125% ou -resize 75%), spécifier une nouvelle largeur en pixels (-resize 640), une nouvelle hauteur (-resize x480) ou les deux à la fois (-resize 640x480).
Par exemple, pour une réduction uniforme à 80% de l'image originale, vous utiliseriez :
convert -resize 80% image_entrée.png image_sortie.png
et pour obtenir une image redimensionnée uniformément dont la nouvelle largeur serait 480 pixels :
convert -resize x480 image_entrée.png image_sortie.png
Bien sûr, vous pouvez à nouveau utiliser la commande mogrify pour redimensionner un lot d'images :
mogrify -resize x480 *.png
Cette commande va redimensionner et écraser les images .png par la nouvelle version, de plus petite dimension. Une dernière astuce très pratique consiste à ne redimensionner que les images qui sont plus grandes que la taille souhaitée. Par exemple, la commande qui suit :
mogrify -resize x480> *.png
ne redimensionnera l'image que si sa hauteur est plus grande que 480 pixels.
Supposons que vous avez créé un répertoire de miniatures dans le même répertoire que les images à traiter. Vous pouvez créer une miniature pour chaque image et la placer dans le répertoire approprié, grâce à une commande unique composée des options -path (pour stocker le résultat de la commande dans un autre endroit ; ne marche qu'avec les versions récentes d'ImageMagick) et -thumbnail (pour générer les miniatures) :
mogrify -path miniatures -thumbnail 125x125 *.png
Vous noterez que l'option -thumbnail fonctionne de la même façon que l'option -resize.
ImageMagick permet également d'ajouter des bordures colorées, biseautées et d'ajouter une ombre portée à vos photos.
-shadow 60x3+30+30 \) +swap -background none -mosaic lac_shadow2.png
Remarquez ici l'emploi du caractère \ qui agit comme protection des parenthèses pour que celles-ci, considérées comme caractères spéciaux du shell, ne soient pas interprétées par ce dernier. L'utilisation des parenthèses dans une commande Imagemagick permet de créer une image intermédiaire et d'introduire le résultat dans la suite de la ligne de commandes.
Le principe ici est de générer un clone de l'image, de le convertir en une image floue et colorée de façon semi-transparente, puis de le superposer à l'image originale via l'option -mosaic, selon le décalage spécifié (ici 30 px vers la droite et 30 px vers le bas).
Notez enfin que la création d'une ombre portée étend les dimensions de l'image originale.
On trace en fait un rectangle autour de l'image :
Tout comme avec l'option -raise, l'image conserve ici ses dimensions initiales. En revanche, si l'on utilise l'option -border, les dimensions de la bordure viennent s'ajouter à celles de l'image initiale.
convert lac_pyrenees.jpg -bordercolor teal -border 50 lac_border.jpg
Attention, veillez ici à ce que l'option -bordercolor (qui spécifie la couleur de la bordure) soit positionnée avant l'option -border, sinon la couleur de bordure n'est pas prise en compte. Pour les dimensions de la bordure, vous pouvez spécifier la largeur uniquement (ici 50) ou la largeur et la hauteur (ex. 40x80).
Il est possible d'incruster une légende directement dans l'image de votre choix. Toutefois, un mauvais choix de couleur de police par rapport au fond de l'image peut rendre la légende totalement illisible. Une astuce consiste alors à créer un bandeau de couleur qui va être intégré dans la photographie à légender.
La commande est toutefois complexe :
width=`identify -format %w [fichier_source]`; convert -background '[couleur_fond]' -fill [couleur_texte] -gravity [alignement_horizontal] -size ${width}x[hauteur] caption:"[Légende]" +size [photo_source.jpg] +swap -gravity [alignement_vertical] -composite [fichier_cible]
Les paramètres à spécifier sont les suivants :
* [fichier_source] : définit le nom et l'extension de l'image à légender, par exemple dscn0178.jpg. * [couleur_fond] : définit la couleur du bandeau qui sera superposé à l'image originale, par exemple '#0008' (entre guillemets) pour un simple gris. * [couleur_texte] : définit la couleur du texte de la légende, par exemple white pour un texte blanc. * [alignement_horizontal] : indique la position du texte sur la ligne de légende, par exemple center pour un texte centré sur l'image. * [hauteur] : définit la hauteur d'une ligne, en pixels. * [alignement_vertical] : indique la position du texte sur l'image, par exemple au sud (south) de celle-ci. * [fichier_cible] : définit le nom et l'extension de l'image de sortie, permettant de ne pas écraser l'image d'origine.
On déduit dans un premier temps la largeur (width) du fichier source, afin de réutiliser cette information plus tard, et ensuite on utilise la commande convert d'ImageMagick pour générer le bandeau de couleur qui portera la légende. Le texte en lui-même peut bien sûr être personnalisé ; en effet, les paramètres -font et -pointsize optionnels permettent respectivement de déterminer la police et la taille de la légende, et sa couleur est, comme nous l'avons vu, définie par l'option -fill. Le texte est ensuite simplement positionné selon l'une des directions cardinales admissibles : NorthWest, North, NorthEast, West, Center, East, SouthWest, South, SouthEast. Dans vos essais, vous prendrez garde à ce que [hauteur] reste compatible avec le paramètre -pointsize éventuellement spécifié
Si vous êtes aussi bon photographe que moi, de nombreuses photographies sous-exposées doivent occuper votre album photo. Heureusement, la commande convert nous apporte une correction simple des images, grâce à la fonction -sigmoidal-contrast, qui permet d'augmenter le contraste sans pour autant saturer les zones de lumière et les ombres. Elle admet deux paramètres, séparés par une virgule : le premier indique l'intensité de la correction de contraste (essayez de faibles valeurs, de l'ordre de 1 à 4, dans un premier temps, avant de vous hasarder à des valeurs plus élevées qui gâcheront probablement vos clichés) ; le deuxième (en %) permet de tirer la luminosité vers le haut (0%, blanc) ou vers le bas (100%, noir), par translation des tons moyens de la photographie vers le pourcentage spécifié. Par exemple :
convert [fichier_source] -sigmoidal-contrast 5,0% [fichier_cible]
va augmenter sensiblement le contraste tout en tirant la luminosité vers le haut.
Il s'agit d'opérateurs appliqués à la commande convert.
Cet opérateur permet de transformer une photographie en aplats aux contours diffus qui ne seront pas sans rappeler des coups de pinceau sur une toile de maître, d'où son nom. L'opérateur -paint admet un rayon en guise de valeur. Plus il est élevé, plus la peinture paraîtra grossière ; essayez des valeurs comprises entre 3 et 10 pour saisir l'influence du rayon... Exemple de commande :
convert [fichier_source] -paint 3 [fichier_cible]
Cet opérateur permet de changer l'espace de couleur d'une image. Une application typique consiste à s'en servir pour transformer une image couleur en image noir et blanc (Fig. 5). Il suffit en effet de spécifier à l'opérateur -colorspace la valeur Gray. Par exemple :
L'opérateur -negate va tout simplement réaliser l'inversion vidéo de la photographie (Fig. 6). Par exemple : Et cette dernière commande peut être appliquée à un seul canal de couleur, via l'option -channel comme ceci :
Ces deux opérateurs sont très simples à mettre en oeuvre, car ils ne nécessitent aucune autre valeur pour fonctionner. Le premier, -flip, permet de retourner l'image de bas en haut, tandis que le second, -flop, permet de retourner l'image de gauche à droite, comme si elle se reflétait dans un miroir. Par exemple :
convert [fichier_source] -flip [fichier_cible]
et
convert [fichier_source] -flop [fichier_cible]
Pour effectuer une capture totale ou partielle de l'écran, on utilisera la commande import, comme suit : où N représente le nombre de secondes qui vont s'écouler avant la mise en route de la fonction capture.
import -pause N fichier_cible
Par exemple, vous souhaitez capturer une partie de votre écran. Le temps de bien organiser l'ensemble des fenêtres de l'écran et de n'afficher que ce qui vous intéresse, vous estimez le temps de pause à 10 secondes. Et vous souhaitez enregistrer la capture sous le nom de capture.png :
import -pause 10 capture.png
10 secondes après avoir entré cette commande, votre pointeur de souris se transforme en petite croix : vous n'avez qu'à sélectionner la portion d'écran que vous souhaitez capturer (par cliquer/glisser). L'image sera enregistrée à l'endroit où vous saisissez la ligne de commandes.